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Suspension d’émissions par le CSC : les organisations de média n’en démordent pas malgré sa levée annoncée

| 28.05.2015
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Suspension d’émissions par le CSC : les organisations de média n’en démordent pas malgré sa levée annoncée
© © Photo : DR / Autre Presse
Suspension d’émissions par le CSC : les organisations de média n’en démordent pas malgré sa levée annoncée
Malgré le communiqué de presse diffusé dans les médias pour la levée de la suspension des émissions d'expression directe par le Conseil supérieur de la communication, les organisations de média ont manifesté ce mercredi 27 mai 2015 pour exiger la levée immédiate de cette mesure, « sans condition »( ? !).


Visiblement, « rien ne passe », entre les responsables de média, et le Conseil supérieur de la communication. Réunis pour manifester pour la levée immédiate de la suspension des émissions d'expression directe devant le CSC, la première responsable du CSC n'a pas voulu recevoir le message des manifestants. Pour Alpha Barry, Directeur général de la Radio Oméga, les explications du CSC n'ont pas convaincu. « Ils ont suspendu les émissions d'expression directe pour trois mois parce que les textes ne leur permettent pas d'aller au-delà. Pour reconduire trois mois puis encore trois mois et après vous n'auriez plus la parole », dira-t-il aux auditeurs. Mais avant toute reprise des émissions, le CSC exige des responsables de média la signature d'une charte de bonne conduite des émissions d'expression directe. Pour Alpha Barry, c'est pendant les années 1993, que les émissions interactives ont débuté au Burkina, même après les rudes périodes comme après l'assassinat de Norbert Zongo, il n'y a pas eu de suspension collective d'émissions d'expression directe. Il ajoutera qu'on « nous demande à ce propos de mener les débats avec un léger retard dans la diffusion, et avec du matériel sophistiqué que nous n'avons pas et d'avoir aussi l'adresse exacte de celui qui parle », indiquera le promoteur de la radio Omega. Pour Rémis Dandjinou, promoteur de Burkina Info TV, cette décision n'est pas collégiale puisque 6 conseillers sur 9 ont compris la situation et ont écrit pour dire non. Il l'affirme, tous les patrons de presse sont contre cette suspension. Les organisations de la société civile par la voix d'Harouna Kaboré sont venues apporter leur soutien aux hommes de média, de même que les syndicats, et le Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples. Pour les OSC, cette décision est liberticide et contraire à l'esprit de l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014. Il terminera en disant que réguler les médias n'est un musèlement des médias. Selon Chrysostome Zougmoré du MBDHP, la liberté d'expression, d'opinion, est un gage fondamental pour un Etat de droit. La manifestation a failli dégénérer lorsqu'un membre des forces de sécurité a invité les manifestants à quitter les lieux parce que le temps imparti est épuisé. Mais les CRS puisque c'est d'eux qu'il s'agit, n'ont pas fait usage de lacrymogène ; ont tout simplement quadrillé la zone en laissant la presse manifester.

Firmin OUATTARA
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