Municipales 2016: le CSC s’active pour une meilleure éducation aux médias

| 15.03.2016
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Municipales 2016: le CSC s’active pour une meilleure éducation aux médias
© DR / Autre Presse
Municipales 2016: le CSC s’active pour une meilleure éducation aux médias
«Médias et participation citoyenne», c’est sur thème que se tiendra la campagne d’éducation aux médias initiée par le Conseil supérieur de la communication (CSC). A travers cette campagne, l’instance régulatrice des médias, se prépare ainsi à prendre en charge le contrôle du discours électoral, au titre des élections municipales du 22 mai prochain. Tout en y apportant sa contribution pour le respect de ce qui doit être publié, écrit, diffusé ou dit. Le lancement de ladite campagne, qui s’étend jusqu’au 15 juin 2016, a eu lieu ce mardi 15 mars à Ouagadougou, en présence du ministre d’Etat Simon Compaoré, parrain de la cérémonie.


Des conférences publiques, des formations des acteurs des médias, des microprogrammes radio et télé, des projections cinématographique, telles sont les principales articulations de cette campagne d’éducation aux médias entreprise par le CSC. De par cette activité, le Conseil supérieur de la communication, suivant ses missions, adopte ainsi une stratégie d’organisation de la couverture médiatique des élections municipales du 22 mai 2016.

Cette éducation aux médias est liée à l’insertion et à la citoyenneté. C’est en substance ce qui est ressorti de l’exposé présenté au lancement de la campagne par Christian Zongo, directeur de communication au CSC. A l’en croire, «l’éducation aux médias est une pratique citoyenne des médias, c’est-à-dire une lecture critique et distanciée de leurs contenus et une initiation aux langages, aux formes médiatiques pour pouvoir s’informer suffisamment, s’exprimer librement et produire soi-même de l’information ».

Cette campagne d’éducation s’adressera à deux principales cibles : les consommateurs des médias et les journalistes et animateurs de programme. Selon Nathalie Somé, présidente du CSC, ce programme doit contribuer à asseoir durablement la cohésion sociale. De ce fait, précise-t-elle, la campagne « vise un double objectif. D’abord apprendre au citoyen à être un consommateur critique des flux informationnels venant de toutes parts. Et ensuite, contribuer à une campagne électorale apaisée ».

C’est en effet face au constat de la montée en puissance de l’intolérance dans les médias, et la diffusion de propos diffamatoires ou susceptibles d’ébranler le socle de la cohésion et de la paix sociale que le CSC a décidé d’entreprendre une telle démarche.

Simon Compaoré a pour sa part avoué que l’une des conditions de réussite de la politique de décentralisation au sein de Burkina Faso se trouve dans son appropriation sociale. De ce fait, il convient, selon le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, que l’ensemble des acteurs nationaux (populations, partis politiques, organisation de la société civile), s’impliquent davantage et activement dans la gestion des affaires locales.

«Au-delà ou à côté de cette implication de ces acteurs se situe le rôle irremplaçable des médias. Ceux-ci sont appelés à contribuer à la mobilisation citoyenne en vue d’une appropriation de la décentralisation par les populations locales. Ils doivent aussi exercer une veille sur la gestion des collectivités décentralisées », a-t-il confié.

En outre, il fait remarquer qu’entre le CSC et les médias, se trouve le citoyen. Ce dernier qui, aux dires de Simon Compaoré, se trouve être le juge ultime des contenus médiatiques. A juste titre, il se doit d’avoir un cadre d’expression adéquat, pour s’approprier toutes les conditions et exigences d’un développement local durable.
En somme, il ressort que l’éducation aux médias ambitionne d’aider les citoyens à savoir lire entre les lignes, développer un esprit critique et s’exprimer de manière consciente et responsable. Il s’agit entre autres d’améliorer la connaissance des médias et leurs usages par les populations, afin d’accroitre leur participation citoyenne.

Guy Serge Aka

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