En effet, selon Jean-Claude Méda, président du comité du pilotage du Centre de presse Norbert Zongo, l’on peut en tirer «une certaine satisfaction».
Il a évoqué l’adoption de la loi portant dépénalisation des délits de presse. Pour M. Méda, cette dépénalisation singularise la nécessité pour le journaliste d’avoir un sens plus aigu de sa responsabilité sociale. Toutefois, les organisations de défense des droits des journalistes burkinabè estiment que des efforts restent à faire en ce qui concerne l’environnement juridique et institutionnel.
Ainsi, Guézouma Sanogo, président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), lisant la déclaration dite du 20-Octobre, a déploré une «dépénalisation partielle» des délits de presse, le recours étant toujours possible au code pénal. Il a aussi noté le montant jugé toujours élevé des amendes concernant certaines infractions, comme le défaut de déclaration d’existence d’un média.
Pour sa part, le ministre de la communication, Remis Fulgance Dandjinou, présent à la cérémonie d’ouverture, a souligné que la liberté de presse ne peut s’exercer pleinement qu’avec un sens élevé de responsabilité et de respect des règles d’éthique et de déontologie. De l’avis du ministre, la Journée nationale de liberté de presse «permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de presse, d’évaluer la liberté de presse à travers le monde et de défendre l’indépendance des médias».
Et d’ajouter que la commémoration de la journée est de ce fait un devoir de mémoire envers toutes les personnes qui ont consenti des sacrifices pour la défense de la liberté de presse et celles qui ont perdu la vie dans l’exercice de la profession. La Journée nationale de liberté de presse est célébrée chaque 20 octobre au Burkina Faso. La 1ere édition a eu lieu en 1999, une année après l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo.