« Nous devons insister sur la formation continue pour remettre à niveau les journalistes, car ils sont très sollicités en cette période de transition », a déclaré Mme Somé devant plusieurs dizaines de patrons de presse, lors sa traditionnelle présentation de vœux aux médias burkinabè.
Selon le Conseil supérieur de la Communication au Burkina Faso, plus de la moitié des journalistes ne sont pas sortis d'une école de journalisme. « Ce ne sont pas tous ceux qui officient dans cette profession qui sont bien formés », a-t-elle dit.
Le Burkina Faso vit une transition marquée par des contestations et de multiples revendications après la chute de Blaise Compaoré, fin octobre dernier.
« Il y a aujourd'hui beaucoup d'interpellations citoyennes et ce sont les journalistes qui font ce travail. Il n'est donc pas de trop de leur donner des formations », a-t-elle ajouté.
Le Conseil supérieur de la Communication a interpellé les autorités sur les difficultés que les hommes de médias rencontrent dans leur travail, notamment l'accès aux sources d'information et la subvention financière à la presse privée jugée « dérisoire ».
A cela s'ajoute la refonte du statut juridique des médias publiques pour leur conférer une certaine indépendance.
Au Burkina Faso, 139 sociétés de radiodiffusion sonore, 20 sociétés de télévision et 30 journaux se partagent le paysage médiatique.
Dans le dernier classement de Reporters Sans Frontière (Rsf) le pays se classe parmi « les meilleurs élèves » en matière de liberté de presse.