Dix-huit mois de projets, plus de 80 sessions de formation et autres activités en lien avec la sphère médiatique. Plus de 70 médias bénéficiaires, plus de 200 journalistes et responsables de médias formés. Tels sont entre autres, les acquis de cette première phase de Faso Médias. Ainsi, un séminaire de clôture se tient pour marquer un arrêt. Le séminaire réunit les journalistes, responsables de médias privés et publics et autres acteurs impliqués dans le projet. De ce fait, après avoir établi le bilan, il s’est agi de réfléchir aux étapes suivantes. Des rencontres sont organisées entre les partenaires et l’UNALFA, au cours du séminaire. En effet, comment concevoir une démocratie active, dynamique et participative, sans la prise en considération, des préoccupations et visions citoyennes ? A cet effet, Faso Médias s’est attaqué à ce chantier, planifié sur deux ans, à travers des actions de renforcement des capacités. Il a préparé les radios à la couverture des élections, à travers une synergie qui a regroupé plus d’une soixantaine de radios. «Aujourd’hui, nous marquons un arrêt pour, non seulement faire le point de ce qui a bien marché, ce qui l’a été moins bien, voir ce qui aurait pu être fait et qui ne l’a pas été», a fait savoir Charlemagne Abissi, président de l’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA). Et de poursuivre qu’ils mettent l’accent surtout sur ce qui reste à faire. «Nous en tirons déjà une grande satisfaction, au regard de ce qui a été fait», a confié Charlemagne Abissi. Et de rappeler que Faso Médias est un projet transmédia à la fois de la presse publique et privée. «Nous avons pu toucher des centaines de milliers d’acteurs, c’est-à-dire des partenaires, OSC et journalistes», a t-il dit, avant d’affirmer que c’est cela qui a été la clé de succès du projet. «Le projet qui est toujours en cours a coûté 300 mille euros, donc, environ 200 millions», a dit le président de l’UNALFA. «le projet est actuellement à 75% de réalisation», foi du président de l’UNALFA. Quant au ministre de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, il a apprécié l’initiative. «Nous avons eu des élections avec une participation citoyenne forte, avec l’acceptation des résultats», a laissé entendre le ministre. Pour lui, ce projet a beaucoup contribué à l’éveil des consciences et à la réussite des échéances électorales. A cet effet, il a rappelé que c’est une synergie de différents organes qui a abouti à ce projet et d’ajouter que ces 18 mois ont permis à la presse nationale d’être à la hauteur des enjeux de cette démocratie que nous espérions avoir. Selon lui, le plus important dans ce projet, est la réputabilité. Car ce qui s’est passé au Burkina Faso en 2014 et 2015, a cimenté les besoins des populations à plus de transparence et a libéré totalement les expressions.
«Il faut que les médias participent à l’éveil des consciences», a-t-il martelé. En rappel, le lancement du projet Faso Médias a été fait le 15 février 2015, avec pour objectif, de faire des médias, des acteurs centraux du processus démocratique et du développement, en les réorientant vers une approche citoyenne du traitement de l’information politique. Aussi, le jour de l’élection présidentielle, un programme avait été mis en place avec une rédaction centrale d’une quinzaine de personnes et d’une soixantaine de reporters, répartis sur l’ensemble du territoire .
W.KOBRE