1963-2013, voilà 50 ans que la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), à travers sa branche télévision nationale, est au service des populations burkinabè pour donner l'information dans les contrées de la Haute-Volta, devenue aujourd'hui Burkina Faso. En marge de cette date-anniversaire du lundi 5 août 2013, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a donné le top de départ de la construction du nouveau siège de la RTB, au centre émetteur de Gounghin à Ouagadougou, un espace d'une superficie de 12,89 hectares. Moment propice pour le ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, de rendre un vibrant hommage aux pionniers de cette institution. Le chef du gouvernement a aussi accordé une minute de silence aux disparus.
L'objectif visé par la construction de ce bâtiment à cinq niveaux, d'un montant de 7 milliards 50 millions de F CFA, selon le porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré est d'abriter l'ensemble des services techniques et administratifs de la radio et de la télévision. « L'évolution technologique fulgurante nous oblige à équiper tous nos régies et plateaux de production, de matériels entièrement numérisés tant en radio qu'en télévision, afin de pouvoir répondre aux nouvelles exigences des normes internationales. Nous avons également ce devoir de diffuser vers les téléspectateurs et nos auditeurs, des émissions et programmes de qualité pouvant répondre aux défis de la concurrence », a-t-il indiqué.
Selon lui, l'actuel bloc technique de la télévision construit et mis en œuvre en 1996, ne répond plus aux normes et attentes actuelles en matière de production télévisuelle. « La direction générale, la direction des affaires administratives et financières, la direction des ressources humaines, le contrôle financier et la direction du patrimoine de la RTB sont présentement logés au 5e étage de l'immeuble de la Loterie nationale du Burkina. L'accroissement du personnel estimé aujourd'hui à plus de 900 agents avec l'émergence de nombreux services techniques, ont inéluctablement conduit à une nouvelle réorganisation de l'organigramme », a-t-il fait remarquer. De ce fait, beaucoup de directions et services, a-t-il ajouté, sont sans locaux adéquats permettant au personnel d'accomplir convenablement sa mission.
La construction du siège de la RTB, de l'avis de Alain Edouard Traoré, est rendue nécessaire, car elle est aussi caractérisée actuellement par un sous- équipement et un niveau assez faible de numérisation de son matériel de production et une couverture insuffisante du territoire national par la télévision et surtout par la radio. « Dans le plan global du développement de la RTB, engagé par le gouvernement dans le cadre d'un emprunt qui lui a été accordé, il est prévu de manière progressive, la couverture territoriale radiophonique par la Modulation de fréquence (FM). Pour rester toujours en contact avec nos compatriotes vivant dans la sous-région et ailleurs, l'acquisition d'un émetteur de 100 kW ondes courtes est en perspective », a-t-il noté.
Outre la construction du futur siège de la RTB, le ministre de la Communication a rappelé que l'emprunt autorisé par le gouvernement auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Société nationale des postes (SONAPOST) et qui s'élève à plus de 13 milliards de F CFA, a permis à la RTB d'acquérir des équipements techniques, de la logistique de transport dont 40 véhicules, d'un car de production audiovisuelle et de retransmission de grands évènements nationaux. « Cet emprunt a également permis de financer des réaménagements et l'acquisition de matériels techniques pour la RTB2-Gaoua dont les travaux viennent d'être lancés et bientôt ceux de la RTB2 Centre-Est, en vue de porter le pôle de croissance de Bagré », a-t-il conclu.

Paténéma Oumar
OUEDRAOGO
Wendemi Annick KABORE
(Stagiaire)

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Luc Adolphe Tiao, à l'issue de la cérémonie d'inauguration

« Je pense que pour avoir été moi-même un témoin des besoins de la RTB, la question du siège s'est posée depuis les années 90. Aujourd'hui, je suis heureux de constater que ce projet, maintes fois reporté par plusieurs directeurs et ministres, va se concrétiser dans les mois à venir. Ce sera un important siège qui va permettre de réunir les principaux services techniques de la télévision nationale, de la radio nationale et naturellement, les services administratifs. En quelque sorte, nous aurons à faire de ce site ce qu'on pourrait qualifier de cité de la communication, à entendre le ministre de la Communication, puisque ce site est amené à rassembler la plupart des services de son ministère, y compris la presse écrite, donc c'est une grande évolution et je salue l'aboutissement de ce projet.

Je souhaite que nous puissions être en phase avec cette évolution technologique à travers le monde. Mais, surtout que les hommes qui y travaillent également soient en phase avec les exigences du monde réel.

Le chef de l'Etat a parlé lors de la visite de la RTB, de la nécessité pour les journalistes d'être encore plus indépendants, d'être plus libres, mais aussi d'être plus responsables et je pense que si on arrive à combiner ces trois objectifs, nous aurons à partir de ce moment de grands journalistes qui apporteront une grande contribution au développement de leur pays ».

Propos recueillis par

POO

AK

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De l'historique du centre émetteur de Gounghin

Avant la cérémonie de pose de la première pierre, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a visité les locaux du centre émetteur de Gounghin. Il a pu se rendre compte de la vétusté des équipements qui depuis lors, sont arrêtés. Pour la petite histoire, c'est dans le cadre de la coopération germano-voltaïque que la République fédérale d'Allemagne a soutenu la création du centre émetteur radio de Gounghin. Le premier émetteur installé était d'une puissance de 100 kW en ondes courtes inaugurée le 10 décembre 1974 par le président de la République de la Haute-Volta, feu général El Hadj Aboubacar Sangoulé Lamizana. Ce centre émetteur a fonctionné depuis la date de son inauguration jusqu'à son arrêt définitif en mars 1998, faute de pièces de rechange.

POO
AK