Imprimer cette page

Charlie Hebdo: le dernier numéro non interdit au Burkina Faso

| 17.01.2015
Réagir
Charlie Hebdo: le dernier numéro non interdit au Burkina Faso
© DR / Autre Presse
Charlie Hebdo: le dernier numéro non interdit au Burkina Faso
Charlie Hebdo disponible en version numérique - Le premier numéro post attentat du journal satirique français Charlie Hebdo, dont la rédaction a été décimée par une attaque terroriste début janvier, n'a pas été favorablement accueilli par tous les pays africains.


Au Burkina Faso, le journal n'a pas été interdit officiellement , mais les avis divergent sur le travail de l'hebdomadaire dont le dernier numéro présente en sa Une une caricature du prophète Mohamed.

Le président de la transition, Michel Kafando, qui a condamné l'attentat contre le Charlie Hebdo, n'a pas interdit la vente du journal dans ce pays laïc de 17 millions d'habitants où les musulmans sont majoritaires.

'Je suis pour la liberté de presse, mais je suis contre les actes blasphématoires', a réagi vendredi un haut cadre du ministère de la Communication, sous couvert de l'anonymat.

Selon cet ancien journaliste, même si le pays n'a pas interdit officiellement la vente du journal, il faut reconnaitre que la liberté a aussi des limites à ne pas franchir.

'Je suis pour la satire, mais on ne doit pas s'amuser avec des sujets sensibles tels que la religion', a-t-il estimé.

L'Association des journalistes du Burkina Faso (AJB) a estimé dans une déclaration que cette attaque ne pouvait se justifier d'aucune manière.

'De toutes les façons, avant même l'attaque (de Charlie Hebdo, ndlr) leurs numéros étaient rares chez nous. C'est dans quelques kiosques qu'ils sont disponibles', a expliqué Ives Kabore, étudiant et lecteur du journal.

'Nous vivons ensemble au Burkina Faso en parfaite harmonie, musulmans, chrétiens, animistes, nous ne sommes pas dans ce débat', a-t-il ajouté.

Si certains citoyens sont 'réservés', d'autres approuvent par contre la ligne éditoriale de Charlie Hebdo,comme Céline Soulama rencontrée à l'université de Ouagadougou.

'Je suis pour la liberté d'expression et de la presse, (...) je respecte leur travail', indique-t-elle, estimant que 'justice doit être rendue' aux victimes de l'attaque contre Charlie Hebdo.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité