Les partis politiques sont payés par le contribuable et reconnus comme tels qu'ils participent à l'animation de la vie politique, autrement dit, à l'éducation citoyenne pour la démocratie pluraliste. C'est pourquoi, ils sont pointés du doigt, quand les votes sont mal faits avec beaucoup de bulletins nuls par ignorance de l'acte de vote. Et celà doit se faire à tout moment de l'année, scrutins prévus ou pas, il faut animer la vie politique.
Alors, si le parti ''Benga'' sort en province pour un meeting dûment notifié, il est dans ses droits et devoirs. Si la presse couvre l'événement, où se trouve le déguisement? Les initiateurs du nouveau code et le CSC confondent allègrement animation de la vie politique et campagne électorale.
Maintenant, si le parti ''Kabatô'' va aux funérailles d'un notable dans une province avec ses attributs de Kabatô et que ses boss volent la vedette à tout le monde sur les lieux en ''travaillant'' sur les artistes qui chantent la grandeur du ''Kabatô'' par rapport aux autres partis, là, on peut dire qu'il y a campagne déguisée, donc non couvrable par les medias.
Mais la chose dite dans sa forme actuelle, il y a maldonne, la vie des partis politiques est d'animer à tout moment la vie politique. La Constitution leur donne d'ailleurs cette prérogative. Ne pas le faire, c'est cela qui est condamnable.
Le CSC veut-il taper sur les doigts ou le bec des canards pour leur outrecuidance sur la suspension des émissions d'expression directe? Dans tous les cas, il faut un débat autour de la question. Les médias couvrent des activités qui existent. C'est parce qu'il y a de l'animation politique qu'il y a des comptes rendus. Ou alors, ce sont ces activités qu'il faut interdire...
O. H.