Burkina: suspension pour "mauvaise conduite" des émissions interactives sur les médias audiovisuels

| 07.05.2015
Réagir
Burkina: suspension pour "mauvaise conduite" des émissions interactives sur les médias audiovisuels
© DR / Autre Presse
Burkina: suspension pour "mauvaise conduite" des émissions interactives sur les médias audiovisuels
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso a suspendu jeudi les émissions d'expression directe sur les médias audiovisuels pour une durée de trois mois, pour "mauvaise conduite" desdites émissions, a-t-on appris auprès de l'Institution.


Dans un communiqué, l'instance de régulation a expliqué que cette décision fait suite aux nombreux "dérapages" constatés dans la conduite et le contenu desdites émissions, malgré les actions pédagogiques entreprises à l'endroit des animateurs et du public.

Le CSC a tenu à préciser que cette mesure de suspension ne concerne pas les émissions sur la santé et celles à caractère ludique, sentimental et culturel à condition qu'elles demeurent dans leur objet.

Le CSC a ajouté que la décision est "particulièrement" motivée par le souci d'assurer un climat apaisé et propice à la cohésion sociale en cette période "sensible".

Le Burkina Faso vit une période de transition après la chute de l'ex-régime en fin octobre 2014, qui doit déboucher à des élections présidentielle et législatives, le 11 octobre 2015.

Un code électoral excluant les partisans de Blaise Compaoré a été promulgué par le président Michel Kafando. Une situation qui a fait monter la tension d'un cran, entrainant souvent des débats houleux par médias interposés.

"La suspension de ces émissions vise à circonscrire les graves atteintes aux droits, à l'honneur, à la dignité d'autrui, ainsi qu' à l'ordre public fréquemment constatées dans ce type de programme",a-t-elle soutenu.

Au Burkina Faso, 139 sociétés de radiodiffusion sonore, 20 sociétés de télévision et 30 journaux se partagent le paysage médiatique.

Le 28 avril dernier, le CSC a concédé des fréquences à 46 radios et télévisions privées.

Dans le dernier classement de Reporters Sans Frontière (RSF), le Burkina Faso se classe parmi "les meilleurs élèves" en matière de liberté de presse.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité