"Le Conseil supérieur de la Communication exhorte les médias à maintenir le cap du professionnalisme pour contribuer à une transition démocratique apaisée", a indiqué, la présidente du CSC, Nathalie Somé.
Insistant sur la persistance de dérives au niveau des médias, Mme Somé a fait remarquer que la plupart des médias font preuve de bon traitement de l'information en cette période sensible de la vie nationale.
Citant les dérives, la présidente du CSC a dit qu'elles sont relatives à des informations pas toujours fondées et à des allusions aux appartenances ethniques et religieuses qui ne sont pas de nature à consolider la paix et la cohésion sociale.
Soulignant que la liberté de presse au Burkina Faso est un acquis précieux qu'il faut user avec précaution, l'autorité de régulation a prévenu que "sa survie tient sans doute au strict respect des règles d'éthique et de déontologie".
Le Burkina Faso compte de nos jours, 139 sociétés de radiodiffusion sonore, 20 sociétés de télévisions et 30 journaux, indique le dernier rapport du CSC.
Le pays se classe parmi "les meilleurs élèves" en matière de liberté de la presse dans le dernier classement de Reporter Sans Frontière (RSF).
Le Burkina Faso, pays sahélien de 17 millions d'habitants a connu une insurrection populaire, fin octobre, suite à laquelle, Blaise Compaoré a démissionné après 27 années de règne, laissant place à un régime de transition.
Cette insurrection populaire, rappelle-t-on, a fait une quarantaine de morts et plus de 600 blessés dans un pays qui compte une soixantaine d'ethnies où les religions musulmane, chrétienne et animiste se côtoient sans difficultés.