Burkina: Effectivité du sit-in contre la suspension des émissions interactives

| 28.05.2015
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Burkina: Effectivité du sit-in contre la suspension des émissions interactives
© © Photo : DR / Autre Presse
Burkina: Effectivité du sit-in contre la suspension des émissions interactives
Ouagadougou - Des professionnels des medias burkinabè exigeant la levée immédiate de la suspension des émissions interactives, en lieu et place de la date du 30 mai décidée par le Conseil supérieur de la communication, ont organisé ce mercredi un sit-in devant l'institution, a-t-on constaté.


«Les organisations professionnelles des médias et des promoteurs de radios et télévisions (...) se sont mobilisées (...) pour exiger (...) la levée sans condition aucune de la mesure liberticide de la suspension des émissions interactives» a déclaré mercredi l'un des responsables du mouvement de protestation, Justin Coulibaly.

Selon M. Coulibaly, les émissions d'expression directe «ont largement contribué à l'avènement de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014», ayant renversé l'ancien régime, et ont continué «à jouer leur rôle de veille dès les premières heures de la Transition».

Les organisations professionnelles des médias avaient le 20 mai dernier, donné un ultimatum de 72 heures au Conseil supérieur de la communication (CSC) pour leverla suspension de trois mois, en cours depuis le 7 mai, contre les émissions interactives.

Face aux nombreuses pressions, l'instance de régulation a décidé mardi de lever la mesure le 30 mai prochain, suivie de la signature d'une charte de bonne conduite par les promoteurs.

«Nous rejetons fermement votre projet de ''charte'' et votre ' 'code de bonne conduite'' qui conditionne la levée de la mesure de suspension» a martelé Justin Coulibaly au CSC.

En rappel le CSC avait motivé sa décision de suspension des émissions interactives pour contrer les nombreux "dérapages", constatés lors de l'intervention de certains auditeurs et téléspectateurs, en dépit de ses approches «pédagogiques».

Cependant pour le promoteur de Radio Oméga (en vogue depuis l'insurrection), Alpha Barry, cette mesure est «inconcevable», car elle n'a jamais été prise même aux moments de fortes tensions.

«On a tous compris que cette suspension n'est ni plus ni moins qu'une suppression parce qu'après les trois mois, le CSC va reconduire la mesure pour trois mois et ainsi de suite, la population n'aura plus la parole», analyse-t-il toujours sur les lieux du sit-in.

Agence d'Information du Burkina
wis

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