18e édition des prix Galian : Les Editions Sidwaya raflent 9 prix

| 06.07.2015
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18e édition des prix Galian : Les Editions Sidwaya raflent 9 prix
© DR / Autre Presse
18e édition des prix Galian : Les Editions Sidwaya raflent 9 prix
Prévu pour se tenir le vendredi 26 juin, c'est finalement le 3 juillet 2015, que la 18e édition des prix Galian a eu lieu à Ouagadougou. Les Editions Sidwaya ont surplombé les autres presses écrites en s'adjugeant 9 prix.


Les Editions Sidwaya continuent de montrer sa suprématie et son professionnalisme dans l'univers médiatique burkinabè, dans la catégorie presse écrite. En effet, Sidwaya est monté sur la plus haute marche du podium de la 18e édition des prix Galian pour recevoir 9 prix. Une nette progression par rapport à l'année passée où le média d'Etat n'a remporté que 6 prix. Ce sont huit hommes et femmes du « journal de tous les Burkinabè » qui ont vu leur travail reconnu et récompensé au cours de cette soirée, le vendredi 3 juillet 2015 à Ouagadougou. Moussa Congo et Jean-Marie Toé de Sidwaya Bobo ont raflé, les deux prix spéciaux du ministère en charge de la Justice, Boubié Gérard Bayala de Sidwaya Bobo s'est adjugé le prix spécial de la Maison de l'entreprise. Pour Sidwaya Ouaga, Djélika Drabo a reçu le prix spécial du ministère en charge de l'Urbanisme, Mariam Ouédraogo est repartie avec le prix spécial de cadre de concertation des ONG intervenant dans le domaine du handicap au Burkina et Micheline Ouédraogo de la rédaction Internet de Sidwaya était la « star » d'une nuit, elle a remporté deux (2) prix spéciaux (APAC et LONAB) et un ordinateur. Quant à Joseph Haro de Sidwaya Ouaga et Frédric Ouédraogo de Sidwaya Banfora, ils ont respectivement arraché les Galian des meilleurs comptes-rendus et enquête de la catégorie presse écrite. Le directeur général des éditions Sidwaya, Rabankhi A. B. Zida s'est dit satisfait des performances de ces agents. « C'est la première fois que Sidwaya remporte autant de prix » s'est-il réjoui.

Les autres médias n'ont pas démérités. Les journaux tels que l'Observateur paalga, Aujourd'hui au Faso, Notre Temps ont gagné un (1) prix chacun tandis que Le Pays s'en sort avec deux (2) Galian. La RTB a pilonné les autres medias audiovisuels avec 19 prix. Ce sont au total 246 œuvres qui ont été soumises à l'appréciation du jury dont 226 en français et 20 en langue et 44 œuvres primées. Les prix, qu'ils soient spéciaux ou officiels, sont composés de 500 mille F CFA, d'une attestation et d'un trophée à l'exception du prix spécial de la Chambre des mine et des carrières qui s'élevait à 750 mille FCFA. Le concours a concerné les genres de production (compte rendu, reportage, interview...), de création et de publicité en presse en écrite, presse en ligne, radiodiffusion et télévision. Entre remise de prix aux lauréats, des artistes comme Wendy, David le combattant, Génération 2000, Tiness et Zéphirin Hien alias Blaky ont tenu en haleine le public.

Des mesures pour assainir l'univers médiatique

Les prix Galian se dressent comme un baromètre de la vivacité, du dynamisme et du professionnalisme de la presse au Burkina Faso. Pour le ministre en charge de la Communication, Frédéric Nikiéma, la presse nationale mérite bien plus, dans la mesure, où elle s'est érigée en «promotrice de paix et de cohésion sociale», pendant la période insurrectionnelle. Pour maintenir cet élan, il a annoncé une batterie de mesures en faveur des médias. Il a cité notamment, la relecture des textes juridiques, la dépénalisation des délits de presse, la signature d'un accord des exonérations fiscales à l'importation des matériels de production des médias, l'augmentation de la subvention de l'Etat à la presse privée et la mise en place d'un fonds de soutien à la presse. Le président du Conseil national de la Transition(CNT), Chériff Sy, par ailleurs journaliste et président d'honneur de la 18e édition, a demandé au gouvernement que «l'organisation des prix Galian soit désormais assurée et assumée par les professionnels de la presse et des medias eux-mêmes, avec l'appui des pouvoirs publics ». Il s'est surtout appesanti sur le rôle et la responsabilité sociale des journalistes dans un contexte de mutation démocratique. Le président d'honneur a invité les hommes et femmes de médias à se former davantage. Ce qui, de son avis, va leur permettre d'être plus professionnels dans l'exercice de leur fonction.

Djakaridia SIRIBIE
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Au cœur des Galian

Les menaces contre les médias condamnées

L'intrusion de certains éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) dans certaines rédactions n'a pas échappé au ministre de la Communication. Frédéric Nikiéma a dit déplorer et condamner ces actes d'hommes armés au nom du gouvernement.

Sidwaya, « le FC Barcelone des Galian »

Les Editions Sidwaya ont marqué d'une pierre blanche la 18e édition des prix Galian. En effet, ce sont huit journalistes de la « maison commune » qui ont remporté 9 prix. Lorsque Boubié G. Bayala, rédacteur en chef de Sidwaya Bobo est appelé au podium pour recevoir le 5e prix du « Journal de tous les Burkinabè », un confrère laisse entendre : « Sidwaya est en train d'imposer sa loi aux Galian. On dirait le FC Barcelone ». Mais, c'était sans compter sur le professionnalisme des journalistes du quotidien d'Etat. Car, 4 prix leur seront décernés par la suite.

Un Galian d'honneur pour « l'homme en blanc »

Parmi les lauréats de la 18e édition de la nuit du communicateur, il n'y a pas que les journalistes qui ont soumis leurs œuvres à l'appréciation du jury. Le président du CNT, Chériff Sy, par ailleurs président d'honneur de la cérémonie, a reçu un Galian d'honneur pour son engagement en faveur de la profession de journaliste. Cependant, Chériff Sy n'a pas que reçu, il en a aussi offert. En effet, le président du CNT a décerné des prix à 4 journalistes. Ce prix était composé d'un ordinateur portable et de la somme de 100 000 F CFA.

D.S.
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La joie des lauréats de Sidwaya

1.Jean Marie Toé, prix spécial du ministère en charge de la Justice: «C'est naturellement un sentiment de joie. La joie, parce que, c'est une reconnaissance pour un travail fait et bien fait. Car, ce sont des professionnels qui ont sélectionné l'article et l'ont primé. C'est un travail que je dédie à tous mes collègues, parce qu'en presse écrite, un article est le fruit d'une longue chaîne de travail, de la collecte à la publication de l'article. L'article a porté sur les activités de réinsertion socioprofessionnelle des détenus à la prison civile de Bobo-Dioulasso ».

2. Joseph Haro, prix Galian du meilleur compte rendu : « Je rends grâce au Seigneur pour m'avoir donné ce prix, la première récompense dans ma carrière de journaliste. Je suis très content. Quand tu fais un travail qui est récompensé, cela te réconforte beaucoup. En même temps, c'est une invite à redoubler d'effort, à continuer à travailler pour produire encore des articles de qualité. Lorsque que tu remportes le prix une première fois, les gens s'attendent à ce que l'édition suivante, tu sois encore primé. Je vais travailler dans ce sens ».

3. Mariam Ouédraogo, prix spécial du cadre de concertation des organisations internationales intervenant dans le domaine du handicap au Burkina : «Cela fait toujours plaisir d'être récompensé. Naturellement, je suis très contente d'avoir reçu un prix spécial pour mon article : « Carte d'invalidité aux personnes handicapées : un sésame qui n'ouvre pas toutes les portes ». Ce prix constitue un encouragement pour moi et surtout une invite à être plus professionnelle dans mes productions ».

4. Frédéric Ouédraogo, Galian meilleur enquête : «C'est un grand plaisir de recevoir ce prix. C'est la reconnaissance du mérite et du travail bien fait. Ça fait beaucoup de plaisir et d'émotion. Ce prix ne doit pas nous faire perdre la tête, mais on doit toujours progresser et garder le cap».

5. Moussa Congo, prix spécial du ministère en charge des Droits humains : « C'est avec beaucoup de fierté et d'enthousiasme, que j'ai reçu ce prix pour mon article sur l'infanticide. Permettez-moi d'abord à la faveur de ce 3e prix que je reçois, de dire toute ma reconnaissance à l'ensemble des journalistes de Sidwaya qui m'ont toujours encadré depuis maintenant 10 ans. Ils doivent avoir des motifs de satisfaction. Je remercie en outre les personnes-ressources qui m'ont permis de conduire mon enquête sur 6 mois, sans jamais se décourager. En ce moment, j'ai une pensée particulière à l'endroit de ces enfants qui n'ont pas demandé à venir au monde et qui subissent toutes les cruautés ».

6. Somborigna Djélika Drabo, prix spécial ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme : « Ce prix est le fruit de plusieurs efforts. Je le dédie, à cet effet, à toute la chaîne de production de Sidwaya. Je remercie particulièrement mes aînés de la rédaction qui m'ont apporté leur soutien durant la rédaction de cet article qui m'a valu ce prix. Car, c'est grâce à leurs conseils, que je suis si heureuse aujourd'hui. Ce prix m'encourage à m'investir davantage ».

7.Boubié Gérard Bayala, prix spécial de la Maison de l'entreprise : «C'est un sentiment de joie qui m'anime. Ce prix m'interpelle à redoubler d'effort. Je dis merci à tous ceux qui ont contribué à parfaire mon article. Je leur dédie ce prix ».

8. Micheline Ouédraogo, prix spécial LONAB et de l'Association des professionnelles africaines de la communication : « Je suis très contente d'avoir reçu ce prix. Je rends grâce à Dieu. Je remercie toute la rédaction de Sidwaya pour son soutien permanent et constant. Un article de presse écrite est l'aboutissement d'un travail à la chaîne. Que la rédaction Internet voit en ce trophée, la récompense de son apport à la réalisation de l'article primé. Pour moi, c'est aussi une invite à plus de professionnalisme ».

Propos recueillis par D.S

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