« Poulemdé », le récit de la vie d’un adolescent Moaaga d’une romancière burkinabè

| 10.04.2014
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La romancière burkinabé Madeleine de Lallé
© DR / Autre Presse
La romancière burkinabé Madeleine de Lallé
La romancière burkinabé Madeleine de Lallé a présenté à la presse jeudi à Ouagadougou, son ouvrage intitulé « Poulemdé » dans lequel il retrace la vie d'un adolescent Moaaga (une ethnie majoritaire au Burkina) issue d'une famille polygame.
Selon le professeur de lettres modernes à l'université de Ouagadougou, Jean Noel Sanou, l'œuvre « poulemde » s'apparente à un conte philosophique inspiré des mythes sur la destinée de l'être humain, de chaque être humain. Car dans le fond du roman, a-t-il poursuivi, l'histoire s'éclaircit merveilleusement vers la fin lorsque les « chemins brouillés » des deux frères se recoupent en terre si lointaine.

M. Sanou a en outre indiqué que l'œuvre de Madeleine De Lallé évoque notamment dans la littérature mondiale, à travers le protagoniste « Poulemdé », le destin implacable, mythologique, du héros tragique à l'image de « l'histoire de œdipe ».

« Le point de rapprochement est cette destinée de l'être humain, de chaque être humain qui derrière nos apparentes libertés nous tiens en laisse » a-t-il ajouté.

A en croire à l'éditeur de l'œuvre , Jean Claude Naba, « c'est un texte narratif contenu dans un livre d'un volume de 95 pages qui fait ressortir la portée que celui-ci pouvait avoir au niveau pédagogique et didactique.

« il est vrai que Pooulemdé nous inspire plusieurs pistes de lectures, que nous ne faisons qu'effleurer pour ce premier contact avec l'œuvre » a noté

M. Sanou estimant que le texte met en exergue l'incompétence « épistémique » de l'Homme, ou en tout cas de limites de l'intelligence humaine devant la complexité de l'univers renforçant « l'angoisse métaphysique ».

Pour lui ce recueil de poème donne des indications pour la gestion de la vie commune dans le sens de la paix, du respect d'autrui et de soi-même.

Madeleine de Lallé a par ailleurs remercié tous ceux qui l'ont permis de s'exprimer. « Je ressentais le besoin de dire quelque chose et je l'ai fait à travers mes écris » a-t-elle martelé en invitant, les lecteurs à « consommer » son œuvre sans modération.

GM/NDT

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