Le Burkina commémore sa première fête nationale post-Compaoré sous le signe de l’"unité" et de la "réconciliation"

| 12.12.2014
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Le Burkina commémore sa première fête nationale post-Compaoré sous le signe de l’"unité" et de la "réconciliation"
© DR / Autre Presse
Le Burkina commémore sa première fête nationale post-Compaoré sous le signe de l’"unité" et de la "réconciliation"
DEDOUGOU - Le Burkina Faso a célébré le 54ème anniversaire de son accession à l'indépendance, jeudi à Dédougou (Ouest, 230 km), sous le signe de l' "unité retrouvée", six semaines après un soulèvement populaire ayant entraîné la chute de Blaise Compaoré.


"C'est le premier 11 décembre après les événements (l'insurrection de fin octobre, ndlr) et c'est l'occasion pour nous les Burkinabè de montrer que nous avons tous des valeurs pour gérer ce pays et l'avenir du pays ne saurait être dans les mains dans un seul individu" a souhaité le ministre en charge de l'Habitat dans le gouvernement de transition René Bagoro.

Le 54è anniversaire de l'accession du Burkina Faso à la souveraineté nationale et internationale intervient quelques semaines après par la chute du régime Compaoré suite à un soulèvement populaire les 30 et 31 octobre.

"Il y a eu l'insurrection, le pays continue de vivre et nous allons nous battre pour que les choses aillent mieux. Donc c'est un message de paix de cohésion et d'unité que je lance à tous les Burkinabè pour qu'ensemble nous puissions mener cette transition à bon port" a ajouté M. Bagoro.

Sur l'axe de Nouna à l'Ouest de la ville hôte des festivités, 3500 civiles et militaires ont défilé durant plus de deux heures sous les yeux du Président de la transition, Michel kafando, le premier ministre Yacouba Isaac Zida et le président du conseil de transition Moumina Chériff Sy.

Plusieurs diplomates et représentants de corps diplomatiques ont pris part à cette fête, à l'instar de l'ancien Président Guinéen Moussa Dadis Camara.

"Toutes les composantes du Burkina Faso ont marqué un point d'honneur et (...) ont fait savoir que personne n'est indispensable et que nous allons construire notre belle nation ensemble" a soutenu Mme Saran Sérémé, présidente Parti pour la démocratie et le changement, un parti de l'ex-opposition, qu'elle a crée après son départ du parti au pouvoir en 2012.

Elle a appelé le gouvernement de la transition à œuvrer à l'encrage de la démocratie, à une élection apaisée en 2015, une élection fiable et juste.

Aussi, a-t-elle insisté sur la relecture de la liste électorale afin de permettre à toute la jeunesse et à toutes les femmes qui "découragées", n'allaient pas aux élections, de pouvoir (y) participer et choisir leur candidat.

L'ambassadeur des Etats unis au Burkina Faso Dr. Tulinabo S. Mushingi a salué cette cohésion au sein du peuple Burkinabè avant de rappeler le gouvernement de transition d'accélérer le processus électoral.

"Pour nous, nous pensons aux élections futures et voir comment nous pouvons avancer ensemble pour construire le pays. Nous allons accompagner le Burkina" a ajouté M. Mushingi.

Le gouvernement de transition doit travailler à ce que les autorités qui seront issues des élections de 2015 puissent avoir des jalons posés pour le renforcement de l'administration, a soutenu le ministre Bagoro.

ndt

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