A Ouagadougou, la capitale, tout comme dans les autres villes du pays, la commémoration se passe dans une quasi-indifférence.L’on a l’impression que les attentions sont plutôt focalisées sur demain, 5 août, date de la proclamation de l’indépendance de la Haute-Volta (devenu Burkina Faso). Cette date déclarée jour férié, chômé et payé.

Le 4 août 1983, le feu président Thomas Sankara et ses camarades prenaient la tête du pays des mains du commandant, Jean Baptiste Ouédraogo. C’est l’avènement du Conseil national de la révolution (CRN).

Une année après, le 4 août 1984, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso. Thomas Sankara instaure le Conseil national de la révolution (CNR) d’orientation marxiste.

La période révolutionnaire prend fin après l’assassinat du capitaine le 15 octobre 1987, lors d’un coup d’Etat à l’issue duquel le capitaine Blaise Compaoré prend le pouvoir.

Plus de 27 ans après, la mort de Thomas Sankara est sujette à controverse.

La période suivant le coup d’État est baptisée ‘’Rectification » par Blaise Compaoré. Durant le règne du président Compaoré, tout ce qui pouvait rappeler le capitaine Sankara, était banalisé. C’est ce
qui explique que le 4 août a perdu de sa ‘’valeur ».

En fin octobre 2014, Blaise Compaoré fait face à un soulèvement populaire contre son projet de modification de l’article 37 de la loi fondamentale limitant le nombre de mandats présidentiels, afin de se représenter en 2015.

Blaise Compaoré est chassé du pouvoir le 31 octobre 2014. Il s’exile en Côte d’Ivoire.

Il s’ensuit une courte période de tergiversation avant que le 17 novembre 2014, le diplomate Michel Kafando soit nommé président de la Transition pour une durée d’une année.

Les élections couplées (présidentielle et législatives) devant mettre fin à la période transitoire sont prévues pour le 11 octobre 2015, alors que les municipales sont fixées au 31 janvier 2016.