Le Palais de la jeunesse et de la culture J.P Guingané était de nouveau noir d'hommes dans la soirée du samedi 9 novembre 2013. Cette fois ci, il ne s'agissait pas de Faso Academy mais d'une nouvelle compétition musicale dénommée « Je slam pour ma patrie ».
Cette compétition, organisée par la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB) en collaboration avec le Service national de développement (SND), vise à réunir les jeunes autour de ce genre musical qu'est le Slam.
Une vingtaine de jeunes burkinabè ont mis leurs talents en valeur pour la conquête du trophée doté du prix Colonel Major Amadou DABRE, en mémoire de son engagement pour la mise en œuvre du service civique au Burkina à travers le SND.
Ces candidats ont été jugés par un jury averti constitué du Slameur « Ombre blanche », de Tahirou BATIONO et de Jacques Prosper BAZIE. A l'assaut final, 20 ont été retenus pour poursuivre la complétion en quarts de finale.
« Nous avons retenu trois critères pour départager ces candidats : la maitrise des règles du Slam, le choix des thèmes et bien entendu la présence scénique. Ce soir nous avons constaté beaucoup de lacunes dans l'écriture de leurs textes et il y a aussi que la présence scénique n'a pas été comme on s'attendait. Mais nous avons espoir qu'ils peuvent mieux faire et on reste convaincu qu'ils ont du talent » confie Tahirou BATIONO, membre du jury.
"Le Slam réra une réalité Burkinabè" : Soulémane OUEDRAOGO DG/RTB
Le Slam est une nouvelle compétition musicale au Burkina Faso. « En lançant cette nouvelle initiative avec le SND, nous avons toujours pensé qu'au sein de la jeunesse, il faut cultiver un élan de solidarité au sein de nos populations et parler de sa patrie. Alors, cette première partie nous a prouvé qu'il y a des valeurs fortes : c'est l'unité, la tolérance, l'amour de la patrie, la fraternité... entre la jeunesse et c'est cela qui nous a motivé à une telle initiative. Le slam est nouveau pour le Burkina mais je nourri déjà l'espoir qu'avec l'engagement de notre jeunesse, il sera en passe de devenir une réalité Burkinabè. Il faut aussi dire que ces slameurs sont considérés comme des griots d'un temps moderne ».
Slam et le Service national pour le développement
Selon Amadou DABRE, DG du SND, « c'est un art très prisé par un public cible et apprécié par un jury en langue officielle ou nationale, et le devoir du SND c'est le civisme et le patriotisme et le choix du thème " je slam pour ma patrie" complète notre mission. L'objectif de la compétition est de sensibiliser autour du patriotisme, de l'amour de la patrie. Il nous revient en tant que propagateur du civisme de monter au credo pour dire à la jeunesse de faire de l'appareil judiciaire le leur ».
Du chant associé à la tradition Burkinabè
A en croire maitre Titenga Pacere, le slam reste une poésie classique qu'il faut bien exploiter afin d'en dégager sa valeur « Jai été épaté par cette initiative du Service national de développement avec la RTB " je slam pour ma patrie " qui traite des thèmes qui concernent nos jeunes. Le slam est une poésie classique qui implique des rythmes, qui implique des sonorités et des concordances qui peuvent se situer même dans les livres. Dans nos sociétés, les femmes dans leurs travaux entonnent des chants qui font d'elles des femmes traditionnelles et ça c'est de la poésie traditionnelle » renchérit-il.
A noter que la grande finale de cette compétition est prévue pour se tenir le 9 décembre à Dori à l'occasion de la fête nationale. Le premier prix est constitué du trophée et une vaillante somme de 500.000francs Cfa. En attendent, la prochaine compétition départagera les 20 candidats pour les demi-finales.
Albert BATIONO (stagiaire)