La 9e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) aura tenu ses promesses. Organisée du 20 au 23 novembre 2013 sur le thème : « Communication, paix et développement en Afrique », cette édition, selon la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba, tranche avec les précédentes : « Les UACO de cette année ont fait des avancées notables. Il y a eu des innovations comme la nuit du griot, l'exposition sur les TIC et la grande ouverture sur les universités privées... ». Quant au ministre de la Communication, Alain Edouard Traoré, les résultats sont satisfaisants. « On peut se féliciter de la tenue de ces UACO. Nous avons pu atteindre les cibles que nous avons envisagées. L'institution a joué son rôle et les acteurs de la communication se sont mobilisés », a-t-il apprécié.
En effet, les UACO 2013 ont réuni plus de 500 participants venus d'Afrique et d'Europe. Pendant quatre jours, la rencontre a été ponctuée de communications regroupées en cinq panels, d'une visite du Musée national et celles d'organes de presse et d'une exposition sur la communication et les TIC...
D'intenses débats, de riches contributions
Les différents panels ont porté, entre autres, sur des thématiques comme « Médias et démocratie : rôle et responsabilité de la télévision, de la radio et de la presse écrite dans l'implication citoyenne », « Préservation de la paix en Afrique : place et rôle des médias » ou encore « Opinion politique du journaliste et le traitement de l'information en période de crise »... Et pour Béatrice Damiba, les « intenses » et « profonds » débats ont accouché de riches contributions à la hauteur des défis liés aux interactions entre la communication, la démocratie et la paix. A ses dires, les journalistes ont une immense responsabilité sociale et cette 9e édition doit marquer un tournant décisif dans le traitement de l'information pour tout professionnel de la communication. Du moins, si celui-ci, a-t-elle ajouté, veut mettre son action au service de l'ancrage de la démocratie et de la consolidation de la paix sociale. « Dans tous les cas, les journalistes doivent se rendre à l'évidence qu'ils n'ont plus en face d'eux, des consommateurs dociles. La pire sanction contre un organe de presse n'est pas celle qui vient d'un juge ou de l'instance de régulation, c'est celle prononcée par le public », a affirmé la présidente du CSC.
L'édition 2013 des Universités africaines de la communication de Ouagadougou a également connu la création d'un Réseau de journalistes pour l'éthique et la déontologie (RJED). Une initiative saluée par les professionnels de la communication dans le contexte des nouveaux médias et la problématique des droits humains. Ils ont ensuite condamné l'assassinat des deux journalistes de RFI au Nord Mali.
En attendant la 10e édition, prévue du 7 au 10 octobre 2015, il sera organisé en 2014, un atelier-bilan, afin d'envisager des corrections. « Il y a des erreurs et nous allons les corriger au fur et à mesure », a reconnu Alain Edouard Traoré.
Asdara SAWADOGO