La foire de la Semaine Nationale de la culture connait une grande affluence. Difficile de se frayer un chemin dans les allés ou de franchir la porte d'entrée. A l'intérieur, les commerçants font une cour assidue aux visiteurs. Parmi les produits exposés, des effets d'habillement, des chaussures, des mèches, des jouets. Pour Hamidou KABORE vendeur de vêtements féminins, les affaires marchent comme il souhaite.
Ce n'est pas le cas de Moumouni SAWADOGO qui vend des pagnes traditionnels. Il n'a pas encore empoché un sous depuis ce matin. Il contribue à sa manière à la promotion de la culture burkinabè en vendant des pagnes tissés en provenance de Pouytenga, du Kadiogo,de Koudougou. "Si c'est une fête de la culture, il faut privilégier les produits issus de notre culture" conclura-t-il.
Non loin de lui, se trouve un grand hangar occupé par des groupements féminins, spécialisés dans la transformation des céréales locales. Le groupement Siguignongouya vend entre autres du fonio, des grumeaux, de la pâte d'arachide. Aujourd'hui, c'est Aboubacar BARRY qui supplée sa mère également membre de ce groupement. Il entonnera le même refrain que Moumouni pour inviter les organisateurs de la SNC à accorder plus d'importance aux produits locaux " Les gens veulent que nous diminuons les prix fixés. Chose que nous ne pouvons pas faire au regard des dépenses auxquelles nous faisons face dans la transformation et le transport. Et puis, nous ne sommes pas contre les commerçants qui vendent les articles industriels. Ils cherchent de quoi se nourrir. Mais il faut beaucoup plus valoriser nos productions à la foire" affirmera-t-il.
La foire commerciale et artisanale prendra fin le 30 Mars et voit la participation de pays de la sous-région comme le Bénin, le Mali, la Mauritanie.