22e session du SEFOR : Le défi des productions de qualité et de proximité

| 26.11.2013
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22e session du SEFOR : Le défi des productions de qualité et de proximité
© DR / Autre Presse
22e session du SEFOR : Le défi des productions de qualité et de proximité
La 22e session du Séminaire de formation des organismes de radiodiffusion-télévision (SEFOR) a débuté, le lundi 25 novembre 2013 à Ouagadougou, sur le thème : « Face à la concurrence, miser sur la production ». Organisée conjointement par le Conseil international des Radio-télévisions d'expression française (CIRTEF) et l'Organisation internationale de la francophonie, elle vise à trouver les voies et moyens pour offrir des contenus de programmes qui intéressent le public africain.

 

Plus de 200 participants représentants plus de 50 chaines de Radio et télévisions sont en conclave du 25 au 29 novembre 2013 à Ouagadougou. Cela, à la faveur de la 22e session du Séminaire de formation des organismes de radiodiffusion-télévision (SEFOR), un cadre d'échange et de partage d'expériences des professionnels de l'audiovisuel. Durant 6 jours, les séminaristes vont surtout échanger sur le thème « Face à la concurrence : miser sur la production locale ». Il s'agit pour eux de réfléchir sur comment relever le défi de l'augmentation du quota des contenus locaux, de l'audience de ces contenus et des mécanismes de financement qui siéent. Le Ministre burkinabè de la communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, lors de la cérémonie d'ouverture, a indiqué que la transition vers le numérique en Afrique commande aux chaines nationales de se réadapter. Face à la concurrence qui se fait pressante, « elles n'auront d'autre choix que de produire plus et mieux, en valorisant leur patrimoine audiovisuel, en multipliant les coproductions et les initiatives de partenariat avec le privé », a-t-il souligné. Productions de qualité et de proximité en harmonie avec les réalités socioculturelles et pouvant capter le public, tels sont des impératifs auxquels les Radios et les Télévisions nationales doivent se soumettre, a-t-il suggéré. La directrice de la diversité et du développement culturel de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Youma Fall, parlant du cas de la télévision a fait un constat : « Ce sont les productions étrangères qui bénéficient des grandes audiences ». L'une des raisons évoquées : la qualité et la quantité des productions laissent à désirer. Pour Mme Fall, les chaines publiques doivent faire des productions de qualité qui intéressent le public. « La télévision égale identification et familiarité. Les téléspectateurs ont besoin d'une télévision qui leur ressemble...Elle fait partie de la famille ». Pour elle, ce défi peut être relevé par une collaboration entre ces médias publics et les producteurs privés. Il faut des coproductions entre les télévisions et le privé d'une part et entre les télévisions, d'autre part. Elle a donné en exemple, la série « Les rois de Ségou », une coproduction de la télévision malienne et du privé qui connait un succès en Afrique francophone et anglophone. Elle a également annoncé que les télévisions gagneraient à faire de même entre elles. « La professionnalisation de la fonction du producteur au sein des chaines publiques et l'acceptation du recours, si besoin, aux compétences de producteurs indépendants privés locaux sont des conditions du développement en qualité et en quantité de la production nationale », a affirmé le président du Conseil international des Radio-télévisions d'expression française (CIRTEF), François Guilbeau. Il a souhaité la prise en compte des recommandations faites lors des séminaires précédents, car selon lui, les discours et les réflexions doivent se traduire par des réalisations concrètes. Par exemple il a annoncé qu'il est important de favoriser la circulation des programmes par la création d'un catalogue des productions disponibles mis à jour annuellement.

Habibata WARA

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