Financement du cinéma africain : l’OIF présente son projet capital numérique

| 04.03.2015
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Youma FALL - Directrice de la diversité et du développement culturels de l’OIF
© DR / Autre Presse
Youma FALL - Directrice de la diversité et du développement culturels de l’OIF
A l'occasion de la 24e édition du FESPACO, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a organisé, une conférence, le mardi 3 mars 2015, à Ouagadougou. Elle a porté sur le thème : « Les actions de l'OIF en faveur du cinéma et de l'audiovisuel africains».


Le cinéma et la télévision sont à la fois des outils d'expression culturelle et des leviers de développement économique et social. C'est pourquoi, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s'est engagée à accompagner les professionnels de l'audiovisuel des pays francophones du Sud dans la production et la valorisation de leurs œuvres à travers son projet capital numérique. C'est pour dynamiser la sauvegarde et la valorisation des archives des télévisons africaines, former des réalisateurs de documentaires et remettre en circulation des centaines d'œuvres qui étaient devenues indisponibles, faute de copies numériques, que le projet capital numérique a été mis en place. Financé par l'Union européenne avec le concours du groupe des Etats Afrique-Caraïbes-Pacifique, d'ores et déjà, il a permis de mettre au point le texte d'une directive instaurant le dépôt légal audiovisuel en Afrique de l'Ouest.

C'est ce que la directrice de la diversité et du développement culturels de l'OIF, Youma Fall, a dit aux festivaliers de la 24e édition du FESPACO, lors de la conférence sur « Les actions de l'OIF en faveur du cinéma et de l'audiovisuel africain ». « L'avènement du numérique accompagnera l'émergence d'une production cinématographique audiovisuelle contemporaine en phase avec l'évolution du monde », a soutenu Youma Tall. Aux participants à la conférence, Mme Fall a révélé que son organisation dispose de nombreux fonds pour booster la production cinématographique sur le continent africain. Il s'agit, entre autres, du fonds image qui succède au fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, finançant 50 à 60 projets chaque année. Les aides au développement qui financent des bourses d'aide au développement de longs-métrages dans le cadre de festivals. Le fonds de garantie des industries culturelles qui a été mis en place en 2003, cautionne des prêts bancaires sollicités par des entreprises du secteur culturel, dont le cinéma et l'audiovisuel. « A partir de 2015, la somme de 900 000 euros (plus de 500 millions de F CFA) sera donnée par an dans le cadre du fonds image de la Francophonie et répartie à parts égales entre le cinéma et la télévision », a-t-elle indiqué.

« L'encours de garantie s'élevait au 31 décembre 2013, à 3, 8 millions d'euros répartis sur 95 opérations qui bénéficient majoritairement à des projets cinématographiques et audiovisuels », a expliqué Mme Fall. Selon le spécialiste de programmes chargé des politiques de développement des industries culturelles et créatives à l'OIF, Toussaint Tiendrébéogo, pour développer la filière cinématographique, les professionnels doivent connaître les mécanismes à mettre en place pour faciliter leur travail et développer davantage leurs activités. Pour ce faire, ils doivent s'organiser, définir des stratégies et pouvoir les porter auprès des organisations internationales et au sein des Etats. Et sur la base de leurs propositions, ils pourront créer la dynamique de changement qui puisse leur permettre de développer leurs productions cinématographiques.

Abdel Aziz NABALOUM
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