Dans quelques heures, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) ouvrira ses portes. A 24 heures de la cérémonie d'ouverture, qui aura lieu le samedi 28 février, au palais des sports de Ouaga 2000, nous nous sommes rendu au siège du FESPACO et ce que l'on peut dire, c'est que l'heure était aux installations et non aux dernières retouches. Les techniciens s'affairent au montage des stands. Les électriciens s'attaquent, eux, à un autre défi. Le câblage électrique des différents stands. Devant le bâtiment qui fait office de siège, le parking des engins à deux roues et des véhicules indique que l'évènement n'est plus loin. Juste, les occupants d'un stand sont déjà en activité, du fait de la particularité de leur marchandise. En effet, ils vendent les pagnes du festival. Non loin de là, un artiste convoie des objets sur les lieux pour donner un décor différent de celui des jours ordinaires. On note aussi une présence remarquable des hommes des médias. Certains accrédités viennent récupérer leurs badges ou pour des entretiens avec les organisateurs. Dans la salle réservée à la commission presse, des expatriés venus récupérer leurs accréditations cherchent encore à comprendre les raisons du retrait de Timbuktu de la compétition.
Et Gervais Hien en charge de la commission publication et médias de préciser : «A 24 heures de l'évènement, un grand effort a été fait dans le cadre des préparatifs, si bien que l'on part vers l'ouverture assez optimistes. En ce sens qu'au niveau des différentes commissions, l'essentiel du travail est abattu», a-t-il affirmé. L'une des raisons qui avaient fait douté plus d'un de la tenue de ce rendez-vous du 7e art était le virus Ebola qui sévit dans la sous-région ouest-africaine. Mais, cela n'a pas dissuadé les autorités de tenir cette manifestation cinématographique. Sur ce, le chargé de la commission médias rassure : «Dans le contexte sanitaire particulier, de ce côté, avec le gouvernement et le ministère de la santé, la commission santé a pris les dispositions nécessaires pour que ce FESPACO puisse se dérouler naturellement sans Ebola». Pour ce qui est de l'organisation pratique de l'évènement, il atteste que les grosses œuvres ont été réalisés à 90%, surtout que l'Etat a joué sa partition, en apportant bien sûr, l'énergie qu'il faut pour que la machine puisse tourner à plein régime.
Les innovations du FESPACO sont le basculement vers le numérique, l'ouverture aux films de la diaspora, la dotation financière qui double en ce qui concerne l'Etalon de Yennenga qui passe de 10 millions à 20 millions pour l'Etalon d'or, 10 millions pour l'Etalon d'argent et 5 millions pour le bronze.
Les difficultés que les organisateurs rencontrent, sont les aléas liés à l'électricité avec les délestages et le souci récurrent avec les cinéastes, quand il s'agit de récolter les données pour la confection des documents. Tout feu toute flamme, avec les feux d'artifice pour l'ouverture du FESPACO 2015.
G. Lévi Constantin KONFE