«Nous demandons la privatisation du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (fespaco) si vous voulez qu'il continue de vivre», a lancé M. Sanon, lors d'un échange à bâtons rompus organisé par le chef de l'Etat Michel Kafando avec les acteurs du monde de la culture burkinabè.
Le cinéaste a expliqué qu'en Europe ou dans certains pays africains, des festivals comme le fespaco sont «privés»
Selon Emmanuel Sanon, cette privatisation mettra fin «aux suspicions» autour du comité national d'organisation de la biennale et réglera le problème de désœuvrement entre deux éditions de ses agents.
« Je ne sais pas combien de fonctionnaires se tournent les pouces pendant deux ans. Si c'était privé, on allait les embaucher uniquement pour la période du fespaco», a-t-il argué.
«Si vous Fédération des cinéastes, vous pensez qu'il faut aller à la privatisation, je crois que c'est une bonne chose», a répondu M. Kafando, qui a appelé toutefois à penser aux «balises nécessaires» devant assurer «une gestion maitrisée», une fois la structure privatisée.
Le fespaco créé en 1969 et institutionnalisé en 1972, est un établissement public à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministère de la Culture burkinabè.
La 24ème édition (biennale depuis 1979) portant sur le thème «production et diffusion à l'ère du numérique» se déroulera du 28 février au 7 mars 2015 à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
La rencontre initiée par le président de la Transition Michel Kafando a regroupé les acteurs du cinéma, de la musique, du livre, des arts de la scène, des arts plastiques et appliqués et du patrimoine.
Le chef de l'Etat a exhorté les artistes à rester structurer, car pour lui, c'est «la meilleure façon de pouvoir lutter et aussi de pouvoir faire passer un certain nombre de message».
Agence d'information du Burkina
als/taa