Gohou Michel: Le FESPACO va grandissant! Si aujourd'hui, il y a quelques ratés, c'est que toute organisation n'est jamais parfaite. Mais c'est dû aussi aux turbulences que le pays a pu connaître. Il y a eu même une menace de report du festival, mais avec la persévérance et la volonté de faire, on a tenu quand même à l'organiser cette année. Sinon en temps normal, le FESPACO serait reporté. Pour toutes ces raisons, il faut faire avec ces ratés. Je crois que ça va se ressouder au fur et à mesure. Nous ne sommes qu'à son début. Ça va prendre la vitesse de croisière, parce qu'à force d'y croire, de persévérer, la fin sera meilleure.
Quelle appréciation faites-vous du cinéma africain?
Le cinéma africain essaie de sortir la tête de l'eau. On se bat comme de beaux diables pour pouvoir repositionner le cinéma africain et je crois qu'avec l'aide des bonnes volontés, il n'y a pas de raisons que le cinéma africain ne refasse pas surface.
Par rapport au thème du 24e FESPACO« cinéma africain: production et diffusion à l'ère du numérique» quel jugement de votre part?
Le monde évolue avec ses changements, avec la technologie. Il y a quelques années, on ne parlait pas de téléphone cellulaire. Le téléphone cellulaire est apparu et du coup il est en train de disparaître. Aujourd'hui, la technologie est en train d'évoluer et j'ai espoir que le cinéma sous sa forme archaïque va faire place au numérique. Ce qui sera bien pour les générations à venir, car avec le numérique, il y a moins d'effort avec de bons résultats.
Dans quel film Gohou Michel a joué récemment?
«Braquage à l'africaine» de Owel Brown. C'est un film qui ne sera pas en compétition parce qu'il n'a pas été déposé à temps. Après ce film, j'ai joué dans un film au Bénin qui s'appelle «Pouka moi». Je suis en train de tourner un nouveau film qui s'appelle «La culotte»
De nos jours, est-ce que le cinéma nourrit son homme?
Le cinéma nourrit son homme. Il n'y a pas de métier qui ne nourrisse pas son homme. Même le métier de voleur nourrit son homme, Il faut aimer ce que tu choisis et le pratiquer à plein temps, avec beaucoup de courage et d'abnégation. Le cinéma est un métier comme tous les autres. Donc il n'y a pas de raisons que ça ne nourrisse pas son homme.
Et si le choix devait se refaire, souhaiteriez-vous être toujours un comédien?
Si le choix devait se refaire en tout cas, je n'hésiterais pas à embrasser ce métier qui est certes difficile mais passionnant!
Interview réalisée par Djakaridja SAVADOGO