"Droit de vivre : luttons contre l’extrémisme violent", c’est ce thème qui abritera la 12è édition de ce grand festival , sous le parrainage de Jean Ziegler . Selon le coordinateur général de SEMFILMS, Abdoulaye Diallo, cette 12è édition aura ses innovations et ses particularités. Comme chaque année, des projections cinématographiques à l’Institut français, à l’université de Ouagadougou, au sein des cités universitaires, au Village du festival sur l’espace vide de la mairie de Bogodogo... Il y aura également des masters class, des rencontres professionnelles et des concerts.
Abdoulaye Diallo souligne que cette 12è édition se déroule à la date d’anniversaire de la mort du journaliste Norbert Zongo, donc ainsi, SEMFILMS a décidé, avec les organisations professionnelles des médias, dont le Centre national de presse Norbert Zongo, de célébrer ce 13 décembre d’une manière particulière, cela avec un écran noir, une silence de radio, une page noire et un sit-in silencieux à 15 h devant le Palais de justice ce jour-là, pour montrer que les Hommes de médias tiennent à ce que justice soit rendue à Norbert Zongo.
8 films sont en compétition, dont 5 films africains...
Il explique que le choix du thème se justifie du simple fait que la question de l’extrémisme violent est partagée en Afrique de l’Ouest. Pour l’association SEMFILMS, Ciné droit libre est un espace que l’on peut exploiter pour sensibiliser sur l’extrémisme violent, et ce thème est valable dans tous les pays où il y a Ciné droit libre, tels la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et bientôt le Niger et la Mauritanie, qui vont s’ajouter pour l’année prochaine.
Abdoulaye Diallo confie que cette année, une trentaine de films de qualité seront diffusés, et une vingtaine d’invités, dont des artistes comme Awadi, Soum Bill, Smockey, Zenab, ont confirmé leur présence. Alioune Tine, de Amnesty international de l’Afrique de l’Ouest, est l’invité spécial. Il renchérit que 5 films seront montrés en exclusivité par SEMFILMS. Agro-business de Aziz Nikiéma , kolgwéogo de Luc Damiba et Ismaël Compaoré, et Le réveil de l’éléphant, de Souleymane Drabo, seront de la partie.
Pour Abdoulaye Diallo, les films qui seront projetés montrent qu’à l’intérieur de l’association, il y a des productions, ce qui est satisfaisant. Au total, 8 films sont en compétition, dont 5 films africains. Le film Espoir démocratie, qui est de la partie, a été projeté aux participants. Pour le coordonnateur de SEMFILMS, ce film tire ses motivations dans la philosophie même de SEMFILMS, et "l’acte fondateur de SEMFILMS, c’est BORIBANA, le destin fatal de Norbert Zongo. La même motivation qui nous a amené à faire ce film nous a permis de réaliser Espoir démocratie, qui parle de la transition, et les élections libres qui ont eu lieu le 29 novembre 2015, où pour la première fois un président civil remet le pouvoir à un président civil. Le budget de se film est d’environ 24 millions FCFA, et financé par l’ambassade de Danemark", confie-t-il.
Emilienne Kaboré