Le cinéma au-delà de son caractère trivial, véhicule des messages de sensibilisation et d'éducation des populations. C'est dire que derrière les écrans, c'est tout une école des savoirs que les films constituent. C'est sans doute cette vision qu'a saisi le Réseau des associations de promoteurs du cinéma africain qui œuvre depuis 2009 à la promotion et la diffusion du cinéma africain à travers des campagnes de sensibilisation. Pour atteindre leur cible, la méthode est simple, des unités mobiles de diffusion de films sillonnent particulièrement les villages les plus reculés du Burkina pour toucher et interpeller les populations de ces zones à travers leur concept dénommé Cinéma numérique ambulant (CNA). Comme dans toute activité, la coordination des réseaux CNA a tenu a marqué une halte pour faire le bilan de ses activités. Et c'est l'enceinte du CENASA qui s'est prêtée à cette activité qui a été ponctuée par des séances de projection de films documentaires sur la notion de cinéma et d'éducation. Des prestations d'artistes ont agrémenté cette soirée hautement cinématographique. Des bilans, on retiendra qu'au total, ce sont 333 projections de films qui ont pu être effectuées par les unités mobiles du CNA au cours de l'année 2014 au Burkina. Traitant des sujets aussi variés comme l'allaitement maternel exclusif, la prise en charge de la diarrhée et l'alimentation de complément chez les enfants. Selon la coordination du CNA Burkina, 100500 personnes ont pu bénéficier de ces séances cinématographiques, et 70 communes rurales ont été sillonnées. Selon Wend-lassida Ouédraogo, coordonnateur du CNA, le bilan est satisfaisant. Il y a des partenaires qui leur font confiance et qui les accompagnent dans leurs activités. Pour lui, le CNA est un moyen pour communiquer avec les populations rurales et pour les informer sur des questions d'hygiène. Le Cinéma numérique africain est présent dans huit pays dont le Bénin, le Niger, le Mali, le Cameroun, le Togo, le Sénégal et le Burkina.

Moussa SAREBA