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Bobo-Dioulasso: vers la réhabilitation de la grande mosquée de Dioulasso-Bâ

| 22.08.2016
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Tahirou Barry -  Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme
© DR / Autre Presse
Tahirou Barry - Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme
Le ministère en charge de la Culture s’est engagé pour la réhabilitation de la grande mosquée de Dioulasso-Bâ. Les résultats d’une étude faite à cet effet, ont été livrés le vendredi 19 août 2016 en présence du ministre et des responsables islamiques de la ville de Bobo-Dioulasso.

Réhabiliter pour sauvegarde les patrimoines culturels du pays; c’est l’engagement pris par le ministère en charge de la Culture, des Arts et du Tourisme. C’est dans ce cadre que la décision de la réhabilitation de la grande mosquée historique de Dioulasso-Bâ, à Bobo-Dioulasso a été prise. Mais à priori, il s’est avéré nécessaire de mener une étude pour déceler les maux de ce monument afin de mieux évaluer le coût de cette initiative.

Et ce sont les résultats de cette étude menée par des experts qui ont été portés à la connaissance des fidèles de la ville et ce, en présence du ministre de la Culture. De cette étude, il ressort que l’environnement de la mosquée est impropre. «Des ordures, du désordre, château d’eau défaillant, l’eau impropre utilisée pour les ablutions, site devenue une voie pour des usagers d’engins à deux roues même pendant les heures de prière, de vieux véhicules parqués çà et là, des matériaux de construction stockés pêle-mêle», sont entre autres des maux révélés par l’étude. Aussi, il ressort que sur le bâtiment, la peinture et les bois sont défaillants tout en indiquant la présence de tombeaux dans la cours de la mosquée, des algues, d’herbes et des arbres près de la bâtisse.

Si l’étude a permis de mettre à nu les goulots d’étranglements qui pour entraver les travaux, elle n’a cependant pas manqué de faire des propositions en vue de la réhabilitation de la mosquée. Il s’agit entre autres de mettre en place un dispositif sécuritaire pour empêcher tout véhicule qui déraperait de foncer sur la mosquée. En outre, un parking pour engin à deux roues et pour véhicules sera mis en place afin d’éviter de parquer à des endroits inadaptés. Il est prévu également une zone piétonne pour réglementer la circulation dans la cours de la mosquée, une zone pour handicapés, des toilettes assainies, des boutiques construites spécialement pour la vente d’articles liés à la culture, un box pour accueillir les visiteurs. Aussi, un air de jeux pour enfants est prévu pour être aménager.

Pour effectuer tous ces travaux, il faut débourser selon l’étude, la somme de 500 millions de francs CFA. Et le ministère s’engage à contribuer à hauteur de 150 millions. Pour atteindre ce résultat, une action de mobilisation de fonds sera initié afin d’obtenir la somme restante. A propos, Tahirou Barry exhorte l’ensemble des burkinabés à s’engager résolument en contribuant à la sauvegarde de la mosquée qui selon lui, est non seulement un patrimoine culturel mais aussi et surtout une richesse pour le pays. Vice-président de la communauté musulmane de l’Ouest, Ahmad Sanogo n’a pas manqué de préconiser des pistes. «Nous allons faire appel aux opérateurs économiques et à des personnes ressources pour qu’ils nous viennent en aide pour qu’on puisse convenablement réhabiliter la mosquée», a-t-il préconisé. L’idée de cette action, c’est de parvenir à l’inscription de cette mosquée dans la liste des patrimoines culturels de l’UNESCO.

Cheick Omar Traoré

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